Après avoir moi-même excité ma curiosité, j’ai donc regoûté The Lodge Hill 2007 de Jim Barry. Ce qu’il y a de bien avec les vins du Nouveau Monde, c’est la reproductibilité des dégustations. Celle-là n’a pas déroger à la règle et livre des impressions conformes à celles du début de l’année. On retrouve donc ce profil bien mûr (très mûr) et juteux, comme disent les Anglo-saxons. Le nez est massif, presque sucré. Il part sur le fruit noir, la confiture de myrtille, le caramel, le bois aromatique. Peu de trace d’élevage cependant, je pense que tous ces arômes viennent de la très haute maturité et concentration du raisin. La bouche est par contre un peu déséquilibrée par le manque de fraîcheur et l’alcool, sans pour autant être aussi marqué que Miss Harry de Hewitson. Ce qui chagrine surtout, c’est le manque de longueur et de complexité par rapport au nez. Conformément à l’habitude, les tannins sont inexistants. On a un vin supérieur à Miss Harry, pour sûr, mais très typé Nouveau Monde, c’est-à-dire qui risque de déstabiliser un consommateur français traditionnel.
Ma note : 73/100 ; 0 0
Un bon vin très typé Shiraz australienne. Facile, souple et extrêmement fruité, il peut accompagner quelques fromages à pâte pressée. Sera à l’aise sur tout type de viande domestique, mais évitez qu’elle soit trop parfumée (exemple : ok sur Charolais, moyen sur Blonde d’Aquitaine ; ok sur filet, douteux sur bavette…)