Ah… septembre, son mauvais temps, ses doux bruits d’école qui recommence (l’odeur des crayons et de la craie… quoique maintenant ce serait plutôt celui des copies laser et des « smartboard » tout neufs), ses photos de vacances, ses souvenirs, son blues… et ses foires aux vins.
Je n’habite plus en France, mais c’est un événement incontournable du monde du vin, qu’on le veuille ou non. Et personnellement, c’est plutôt non.
Les FAV (leur doux petit nom) ne m’ont jamais intéressé et ne m’intéresseront pas d’ici longtemps. J’abhorre d’ailleurs les suppléments dédiés, tout en comprenant leur intérêt éditorial. Ils ne servent à rien, brassant l’évidence (ils répètent à satiété les noms que tout au long de l’année ils ont déjà mis en avant) et vous proposent de mirobolantes affaires sur 2 bouteilles et demie en France. Sur ce, vous faites les kilomètres (de bouchon) et les heures (d’attente) qui payent bien la différence sur la pseudo bonne affaire.
Mais en outre, il y a une bonne raison qui fait que je n’irai pas m’approvisionner en FAV. Je ne citerai pas ma circonspection face aux pratiques des centrales, évidence, mais la chaîne logistique « hautement » qualitative qui permet l’approvisionnement desdites FAV. Sachez simplement que pour tout bon logisticien, le vin est un pondéreux sec, point barre. Si beau soit l’espace cave de votre hyper, de toute façon le vin est stocké et approvisionné sans aucune structure spécifique. Le mois d’Août peut donc avoir un effet redoutable.
Mes deux seuls conseils, donc :
1/ ne vous ruez pas et passez en FAV sans déplacement spécifique. De toute façon, les bonnes affaires sont toujours trouvable ailleurs et vous perdrez plus de temps que vous n’en gagnerez à payer votre bouteille 10 ou 20% de moins (je ne compte même pas le stress, etc…)
2/ n’achetez que des vins bétonnés, c’est-à-dire des choses qui supportent les conditions de stockage les pires imaginables. Evitez par exemple les vins de Marc Angeli :), les vins natures en tout cas (sans ou avec peu de SO2).
Cependant, comme je vous le disais au départ, mon véritable avis c’est de ne pas y aller, planifiez plutôt pour vos prochaines vacances une étape sur la route des départs dans une région viticole… il y a quand même peu de chance que vous n’en croisiez pas une sur le chemin. Et puis visitez, dégustez et discutez… c’est tellement mieux de savoir d’où vient le vin, de lui donner corps, histoire et souvenirs.