Visite au Château de Pommard, un terroir d’exception.

CHÂTEAU DE POMMARD

Le tasting et la découverte

 

 

Il y a des années, j’avais échangé avec Emmanuel Sala  sans pouvoir jamais donner suite… 10 ans plus tard, pratiquement, je peux enfin faire une visite du Château de Pommard. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu du voyage.

 

Le(s) Château(x)

Je passerai vite dessus vu que beaucoup de choses vont changer dans les années qui viennent. Le Château est divisé en deux ensembles. Le plus visible est une belle bâtisse XVIIIème, en travaux en ce moment. Une cour intérieur puis une deuxième. Il s’agit du plus grand corps de bâtiment. Puis plus loin au milieu du vignoble se trouve le château historique, celui qui porte le nom des Marey-Monge. C’est immense et un très bel ensemble architectural. Il existe un beau potentiel oenotouristique et il n’est pas étonnant que les deux derniers propriétaires aient mis l’accent sur ce développement. D’ailleurs j’ai été étonné de voir combien le château recevait de visiteurs. Toutefois, je vais pas plus parler architecture et oenotourisme pour le moment… je vous conseille de jeter un oeil sur la page du château pour vous faire une idée : https://chateaudepommard.com

Autour du Château, on commence par parcourir les vignes. C’est la première fois que je visite donc les parcelles sont d’abord difficiles à recadrer, d’autant que les informations arrivent très vite et sont très denses. Aidé d’une carte, c’est cependant assez facile. Je vous la place ici. 

 

Copyright Château de Pommard

 

Ce qui est intéressant, c’est que sous l’ère Emmanuel Sala et des deux derniers propriétaires, une étude de terroir a été entreprise. Ce qu’il faut savoir, c’est que le Clos, repéré dans les classifications historiques, n’a pas été classé par la suite (la faute certainement au « cône de déjection », qui a aussi frappé de sa malédiction certains terroirs à Gevrey Chambertin ainsi qu’aux calculs pas très inspirés des producteurs de côte de Beaune). Toutefois, la question se pose et elle est d’importance pour le domaine, d’autant que la parcelle de 20 hectares d’un seul tenant est tout de même sacrément exceptionnelle pour la région. Pour moi, l’analogie évidente dans la région quant à la nature de cet ensemble et sa localisation, c’est le Clos de Vougeot, qui lui aussi descend jusqu’à la route et constitue un ensemble d’une cinquantaine d’hectares, auparavant en monopole… 

Quoi qu’il en soit, suite au rachat du domaine, au moins deux grandes études ont été conduites. Les résultats ont été assez étonnants, bien qu’ils confirment des observations qui deviendront évidentes en dégustation. D’abord, le terroir est très hétérogène, avec des proportions argile/sable/calcaire, qui varient considérablement. Ce qui détonne particulièrement quand on regarde les cartes géologiques de l’appellation, qui paraissent d’un coup bien simplistes. En particulier, quelques ensembles se révèlent potentiellement très qualitatifs, Simone et Chanterive par exemple. Leur composition en terme d’argile et la qualité de ces argiles est similaire à celle relevée dans des parcelles de grand cru comme le Richebourg ou le Musigny, or la qualité des argiles du sol est souvent considérée comme un marqueur de capacité du terroir à engendrer de grands vins rouges. Ceci étant, ce n’est qu’un aspect de la question, il est évident que c’est la qualité des raisins obtenus, qui ne peut que confirmer ce statut.

Autre point intéressant, le fait que le vignoble soit un seul ensemble, fermé d’un mur, rend le travail en bio et biodynamie beaucoup plus pertinent que lorsqu’on le réalise sur quelques rangs. Emmanuel n’en est toutefois pas un ayatollah. Il juge par contre que la vigne a réagit de manière très forte à cette inflexion, sachant que la culture de la vigne y est depuis longtemps très raisonnée. L’homologation bio devraient être obtenue en 2019.

Pour finir, on notera l’âge élevé des vignes. Presque toutes les parcelles ont plus de 30 ans. Celle de « jeunes » vignes a déjà 15 ans. Le matériel végétal semble donc de ce point de vue, plutôt idéal. Nota bene : nous n’avons pas parlé des clones et porte-greffe utilisés.

Le tour des vignes étant fait, nous partons à la cuverie.

 

Les rouges de négoce sur fûts 

Presque tous les vins ont été volontairement dégustés sur fûts neufs, afin d’éliminer ce paramètre et de se rendre compte également de la capacité des vins à supporter l’élevage. En effet, à mon sens, on comprends bien la structure et la qualité d’un jus à sa prise de bois. C’est donc aussi une préférence personnelle de goûter de la sorte. Un jus faiblard dans une barrique neuve va être écrasé par l’élevage, c’est implacable. On peut aussi, de la sorte, évaluer la qualité respective des barriques car tous les bois ne marquent pas de manière identique les vins. D’ailleurs dans notre dégustation, un vin, issu du négoce marque bien l’élevage de manière excessive (chose qui sera compensée à l’assemblage par les vins élevés en barrique différentes) et c’est clairement lié à l’origine du fût lui-même, puisque le même jus d’une barrique neuve différente ne marque pas de la même façon.

Puisque issues de dégustation sur fût, mes notes sont synthétiques et indicatives. Nous avons utilisé des verres Schott Zwiesel Pure, qui étaient bien adaptés à l’exercice, tout en assurant d’une immense réserve de complexité par rapport à une dégustation posée, sur table et à bonne température, dans des verres plus épanouis.

Nuits-Saint-Georges 2017 

On attaque déjà sur un très beau vin. D’une structure impeccable. Le fruit est noir et expressif… la longueur est belle… équilibre impeccable. Bois imperceptible. Diantre ! On est juste sur un village. Emmanuel n’a pas menti, 2017, c’est beau ! Très bien.

Volnay 2017

Le changement de profil est flagrant. On part sur un vin beaucoup plus charmeur, avec une architecture moins cistercienne. Beaucoup de souplesse ici. Niveau équivalent en terme qualitatif. Très bien.

Volnay Roncerais 1er Cru 2017

On passe donc sur un 1er Cru du même coin. Le gain est indiscutable. Il se fait sentir particulièrement dans la matière en bouche. On développe beaucoup plus les épices, particulièrement en finale. Maturité parfaite. Longueur impressionnante. C’est sacrément bon. Très bien-Excellent

Grand Cru Echézaux 2017

Droit, dur et fin. C’est un vin acceptable, mais en l’état, il est à peine au niveau du NSG. Je trouve la dégustation très intéressante car elle montre bien que si doué soit Emmanuel, même sur des vins de grand cru, il ne peut pas faire de miracle quand les raisins ne sont pas au niveau. Et c’était le cas ici. Moyen.

On enchaîne sur 

Chambolle 2017 (1er fût).

Le vins est vraiment magique mais il est complètement écrasé par l’empyreumatique d’un fût qui a trop marqué. D’après Emmanuel, c’est spécifique à ce tonnelier. Il n’empêche que ce vin, c’est le grand pied… Chambolle, c’est indiscutable… ça envoie. Très Bien-Excellent, quand même.

Chambolle 2017 (2eme fût).

On ne se laisse pas abattre et on teste un autre fût. Cette fois, c’est la claque, même si clairement le nez a besoin de temps. C’est d’une finesse, complexité et structure à tomber. Tout en restant vraiment sur le côté délicat, aérien de la matière. Excellent

On termine sur un… 

Maranges 1er cru les Loyères 2017

On repart sur quelque chose de plus simple, plus craquant. Ca a moins de profondeur mais plus d’immédiateté. C’est très complémentaire du reste, si on se place dans l’esprit gamme et si on recherche différents niveaux de potentiel. Très bien.

On en a fini du négoce en rouge, on passe au château de Pommard.

Les vins du Château de Pommard sur fûts

Bourgogne rouge 2017

Je ne sais pas comment dire les choses. Une onomatopée ? Un adjectif dithyrambique ? Une interjection peu raffinée ? Tout à la fois. C’est très simple, ce vin claque tous les autres sauf à la rigueur le Chambolle qui lui tient tête. Il est simplement ahurissant. C’est monstrueusement bon, tout en étant absolument élégant. Rien d’un vin poussé ou extrait, juste une qualité de fruit hyperbolique. L’élevage, pourtant 100% neuf est insensible. C’est tout simplement délicieux. En terme de qualité, je serais content de trouver ça d’un lieu dit sur un village, c’est dire le niveau. Voilà, c’est juste le Bourgogne. Dans le bas du clos, au bord de la route, la parcelle soi-disant pas qualitative du domaine. Excellent.

Pour moi, rien que ce vin (je juge souvent la qualité d’un domaine sur son premier vin), lève toutes les interrogations sur la capacité du Château à produire des vins d’un niveau équivalent à un premier cru. On va bientôt en avoir confirmation.

Paules Jeunes 2017 (il s’agit de vignes plantées en 2001, donc déjà 16 ans… pas si jeunes 🙂 )

On commence par la version « vignes rognées » Un vin plus sérieux que le Bourgogne. Nez encore un poil marqué par le bois. La bouche est ronde, riche et souple. Tannins imperceptibles. Excellent.

Puis « vignes tressées » (donc non rognées, à la Lalou). Les différences sont infimes (au point de ne pas avoir de pertinence à mon sens). Si on cherche vraiment les différences, c’est une perception sensiblement plus acide, on dirait, un peu moins mûr. Peut-être un chouia plus dynamique… mais aussi moins flatteur. Clairement, sur la base de cette expérience, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Sauf à vouloir ralentir un poil la maturité. Excellent.

Chanteries Jeunes (jeunes vignes) 2017

On est sur des vignes d’un âge similaire mais sur un terroir portés par les argiles (smectites). Le nez d’un coup gagne en densité et en complexité. La bouche frappe par sa matière et la longueur magnifique. Un toucher de bouche irresistible. Là, je trouve qu’on a déjà atteint un niveau de 1er Cru. Excellent.

33 Rangs 2017 une parcelle de 33 rangs… logique 😉

Là, je prends un niveau de claque supplémentaire. On commence à toucher au sublime (je ne sais pas ce qui m’attends encore 😉 ). Par rapport aux autres cuvées, on gagne la puissance. Tout en conservant toutes les autres qualités. Pour moi, ce vin est énorme autant de potentiel que de buvabilité. Excellent-Exceptionnel

Grands Champs 2017 SO2 à l’entonnage. L’idée est ici de comparer avec et sans SO2 à ce moment de la vinif.

Le fruit est bien expressif et rond, la bouche est puissante avec un fruit éclatant et une énergie importante. C’est vertical mais en même temps bien plein. La longueur est très impressionnante et très intense. Quelle matière !! On continue dans l’immense. Excellent-Exceptionnel

Grands Champs 2017 sans SO2 à l’entonnage.

Autant la différence entre tressage et rognage était insignifiante, autant là, la différence est gigantesque. Avec SO2, on a un vin très analytique, expressif mais où l’on perçoit bien les différents éléments. Avec un fruit net. Ici, on est sur un profil beaucoup plus intégré, comme si le vin était plus mature. Ce qui est frappant en même temps, c’est le côté suave du vin. Une douceur assez incroyable comparé à l’énergie brute du premier. En terme aromatique, je préfère la version 1 mais en terme de matière en bouche, la version 2… choix difficile 🙂 Excellent-Exceptionnel

75 Rangs 2017, il s’agit d’une parcelle au milieu de Grands Champs, emplacement d’une ancienne source. 

On retrouve bien la puissance et la finesse propre à un excellent 1er Cru… a minima. Ce vin est réellement impressionnant. Autant au plan aromatique que la matière immense qui se conclue sur une longueur très impressionnante. A la fois aérien et puissant. Le vin développe une grande fraîcheur, presque saline. On imagine bien l’impact que ce type de jus peut avoir sur l’assemblage. Exceptionnel.

Paules Vieilles 2017 (parcelle plantée en 1947). 

Un nez simplement grand et classique. D’une densité énorme. La matière fait encore un pas en avant. Longueur superbe. Et en même temps on a une richesse aromatique et de fruit magique. Un vin présent, intense, complexe et en même temps parfaitement structuré… Magnifique. Pour moi, on est clairement au niveau des meilleurs Grands Crus. Exceptionnel.

Chantrerie Vieille 2017 (planté en 1902)

Je rajouterai qu’on a un gain en énergie. C’est encore plus impressionnant que les cuvées précédentes, pourtant déjà parfaites. Pour moi, je dirais la puissance d’un Clos de Bèze mais l’élégance du Musigny. Ce vin, je l’adore, littéralement. Je comprends tout à fait ce qu’il peut apporter dans l’assemblage… mais j’aimerais tellement le boire pour lui même avec une mise séparée ! 🙂 On risque de ne pas être loin du 100/100 ! Exceptionnel.

Simone 2017

Dernière parcelle goûtée. Vin entonné sans SO2. Que dire de plus. La puissance, la matière, la longueur, un fruit presque noir. Et en même temps beaucoup d’épices. C’est également proche de la perfection. Exceptionnel.

Ce millesime 2017… ici, quelle immensité !

Mais on ne va pas trop perdre la main, car maintenant, on a les blancs qui nous attendent. A priori, les blancs sont tous issus d’achats puisque le domaine ne possède que des terres sur Pommard, plantées en rouge.

Les Blancs de négoce sur fûts

On attaque par :

Meursault Village 2017

On n’est plus à une claque près ! quelle puissance et pureté de jus. C’est le type même de vin qui me fait penser que 90% des « grands » bourgognes sont trop boisés (je repense encore sans nostalgie à un Puligny Montrachet de F. Carillon, bel exemple du cas). Là, on a vraiment tout d’un grand vin. Du coup, je me demande d’où viennent les jus :), il est clair que la matière première est splendide. MAGNIFIQUE. Excellent-Exceptionnel

Chassagne Village 2017

Au contraire du Meursault qui est d’une pureté rare, le Chassagne me semble un peu marqué à ce stade. Beaucoup plus droit que le Meursault… ça reste de la belle came. Très bien.

Ladoix 1er Cru Les Gréchons 2017

Honte à moi qui ne connaissait pas ce climat. On commence par un fût neuf. Forcément, c’est plus marqué. L’aromatique est assez retenue. La bouche en revanche est énorme. D’une complexité impressionnante et longueur sublime. C’est un vin XXL en terme de matière autant que d’équilibre. Grand. Excellent-Exceptionnel

Mais la baffe arrive sur le fût usagé

Là, le vin est proprement énorme dans toutes les dimensions, au nez comme en bouche. Explosif, ultra complexe et une longueur à se pâmer. Quel vins, mais quel vin ! Exceptionnel

Corton Charlemagne 2017

Je vais me répéter tant on nage dans l’exceptionnel. Encore frappant de complexité et de longueur. Avec sur ce vin, une aromatique peut-être plus rare, portée par les agrumes en plus des fruits exotiques. Pour le coup, je connais l’origine du vin et je dois dire que comparé à ce que le producteur en fait pour lui… c’est proprement incroyable. On prend la mesure du gâchis quand la vinification n’est pas au niveau de la viticulture et du terroir. Excellent-Exceptionnel

En conclusion, ces 2017, rouges comme blancs, sont remarquables. Le millésime est clairement une réussite.

Les 2018 en cuve

La motivation et la curiosité sont là, l’emploi du temps n’est pas une contrainte particulière, donc nous plongeons dans les cuves de rouge 2018 (en fermentation pour beaucoup). Vous imaginez que la dégustation prend un tour assez différent car ça ce niveau, il s’agit surtout de surveiller le déroulement d’une manière analytique : disparition des sucres, levures actives… Ce qui est intéressant pour 2018, c’est qu’on est sur un millésime très, très solaire. Les profils aromatiques des vins sont vraiment sudistes, pas tant en terme d’acidité, même si elle est clairement basse, ou d’alcool que d’arômes. J’ai l’impression de goûter des vins plus californiens ou australiens. Naturellement, à ce stade de la vinification, il est difficile de se faire une réelle idée du résultat final. Ce qui est certain, c’est que ce sera extrêmement différent des 2017.

Retour à la case Château. Il est tard mais on prend encore quelques minutes pour visiter des vins en bouteille.

Ladoix les Gréchons 2014

Un nez tout en finesse, aérien. Un fruit extrêmement présent, élevage insensible (que c’est plaisant !) mais matière pas pour autant absente. Acidité très intégrée. Longueur très importante, salivante et fruitée. Bon… c’est clairement superbe et pourtant c’est une bouteille déjà ouverte depuis un certain temps… C’est un vin exceptionnel ce Gréchons. Excellent.

De retour au Château pour les vins en bouteille

On termine sur trois Château de Pommard Clos Marey-Monge. C’est la cuvée coeur du domaine. Je précise qu’on continue sur les mêmes verres, donc même pas spécialement adaptés pour mettre en valeur le pinot noir… il faut donc penser que les vins ont encore une sérieuse réserve de plaisir !

Château de Pommard Clos Marey Monge 2016, 2012, 2011

Je ne ferai pas de notes détaillées car après ce long séjour en cave, j’ai juste apprécié ces vins. 

Le 2016 est d’une grande énergie. Très présent, d’un équilibre parfait avec un fruit magnifique. La bouche est sur les petits fruits rouges avec un développement épicé. La matière est superbe avec une tannicité fine. C’est jeune et pourtant délicieux. Excellent

Le 2012 est le plus ferme des trois. Notamment sensible au nez qui est encore peu expressif, tout en retenue. Pourtant la bouche démontre bien la qualité du millésime. C’est clairement du même acabit que 2016. A attendre plusieurs années que le vin se libère. Excellent

Enfin 2011… étonnamment épanoui. Juste un fantastique moment. Finesse, expression, richesse avec ce caractère particulier du Pinot qui s’est ouvert. Sans pour autant marqué aucune évolution. Je note les mêmes touches de fruit noir (myrtille), que j’avais ressenti sur Simone en fût, et de sous-bois. La longueur est fraîche et équilibrée sur les petits fruits. L’idée que ce vin est classé en village est purement et simplement absurde. C’est au minimum un premier cru exceptionnel, mais de mes précédente dégustation, je n’ai rencontré telle plénitude que sur des grands crus. Le rapport avec un Echezeaux, voire même de plus prestigieux Grands Crus, me semble évident. Excellent-Exceptionnel

 

Pour finir

Voilà donc la conclusion de cinq heures de dégustation. Ainsi se sont conclues 10 années d’attente avant de pouvoir honorer l’invitation d’Emmanuel Sala. Les vins du clos sont absolument superbes, tous. Du Bourgogne au Simone, c’est au minimum excellent. Compte tenu de la comparaison, certes limitée, que j’ai pu faire avec les vins issus du négoce, donc vinifié par Emmanuel mais de terroirs différents et de qualité d’origine différente, il me semble clair que ce n’est pas juste du génie de sa part. Le terroir du Château est réellement très qualitatif et met bien en évidence certaines limites du classement des climats. Un dossier est en cours pour réévaluer le cru… sur les bases des analyses géologiques et des dégustations, il me semble qu’il ne devrait y avoir aucune discussion. Les jalousies sont autre chose… mais de toute façon, que 20ha de l’appellation soient réévalués ne peut que bénéficier à l’ensemble des domaines. 

C’est tout le mal que je souhaite au Château, où un travail remarquable est conduit. Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à le visiter, les équipes sont très compétentes et les vins superbes. Alors, oui, les prix sont élevés, mais je pense que de toute façon, la Bourgogne ne fait plus partie depuis bien longtemps des bonnes affaires 😉 A défaut, il faut bien reconnaître qu’on y peut trouver des vins absolument exceptionnels.

Pour plus amples informations, rendez-vous sur la page du château : https://chateaudepommard.com/fr 

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